12 décembre 2011
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Illustration sans le nom de l'auteur
Je vais souvent visiter une amie habitant à côté
Qui a les jambes arquées et, à cela, elle s’y est fait.
Dans sa vie, elle a croisé des tas de gens mal fagotés.
Cela ne l’a pas plus embêté que ses deux cannes en
biais.
Son cœur est enchanté, comme si rien ne lui
manquait.
Ses yeux transforment le laid en quelque chose d’agrémenté.
Des gens désespèrent de la voir dans sa vie pépère
Ils la trouvent particulière et elle n’en a que faire.
Cette amie n’a qu’un seul regret, celui de ne pas savoir
voler.
Elle a maintes fois rêver d’un endroit où vivent des
fées.
Comme elles lui sont hors de portée, elle ne peut que le
regretter.
Mais, les soirs d’été, elle va se ressourcer à la rivière qui longe le
pré.
Et moi, la nuit, à ma fenêtre, je regarde claudiquer ce long
spectre
Qui cherche à rencontrer et se faire reconnaitre de ses ancêtres.
Mon amie est une fée qui depuis longtemps ne sait plus voler.
Je pense qu'elle l'a oublié et, les douces nuits d'été,
Elle ne peut s'empêcher d'errer le long de cet espace enchanté,
Sans jamais se réveiller du sommeil dans lequel elle est plongée.
Mon amie est une fée qui depuis longtemps ne sait plus voler.
Je pense qu'elle l'a oublié et, les douces nuits d'été,
Elle ne peut s'empêcher d'errer le long de cet espace enchanté,
Sans jamais se réveiller du sommeil dans lequel elle est plongée.