29 novembre 2011
2
29
/11
/novembre
/2011
01:31
Cimetiére de Charleville, cimetiére d'Auvers sur Oise
Mon ame funérailleuse me fusille le cerveau
Il est fini le temps des laudanum-framboise
Et le temps des visite au corbeau d'Allan Poe
Voici la voile noire du navire de Thésée
Qui me déchire les yeux au large de Sounion
Où un stupide anglais prétentieux agravé
Comme un vulgaire touriste le nom de Lord Byron
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blèmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Ne m'attends pas ce soir car la nuit sera noire
Et blanche, illuminée, rue de la vielle lanterne
Où Nerval a pendu son linge et sa memoire
Sous le regard des dieux au bout d'un drap en berne
Je rêve de transparence et d'épouvantes mystiques
Le long de la frontiére qui jouxte l'inconnu
En trainant mon cadavre et mon vide pathétique
Et ma douleur femelle sur mon dos de bossu
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des precipice
Où dans les yeux des fille au bout des couloirs blèmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Baudelaire est mort hier, à 11h du matin
En zoomant d'apaisantes nuées crepusculaires,
Fatigué d'un été qui le rongeait sans fin
Et de l'argneuse odeur des furies sanitaires
Moi, je pars pour Dublin sur un nuiteux cargo
Qui traverse le temps perdu de la sagesse
Et rejoint le bateau ivre d'Arthur Rimbaud
Dans le flux des bateaux tankers d'Arthur Guiness
Le jeu de la folie est un sport de l'extréme
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Où dans les yeux des filles au bout des couloirs blèmes
Des labyrinthes obscurs aux fumeux artifices
Le jeu de la folie est un sport de l'extrême
Qui se pratique souvent au bord des précipices
Illustration de Fionna Tam